Publié dans Editorial

Haro sur le laxisme !

Publié le mardi, 04 mars 2025

Les cris de détresse lancés par les « sentinelles de garde » dans le désert de l’indifférence, de l’inconscience et de l’insolence commencent à avoir des échos. 

Des voix s’élèvent quelque part pour dénoncer autrement pour pointer du doigt contre la mainmise de la corruption et l’impunité au sein de l’administration en général et dans certaines institutions de la République en particulier. Entretenue par un laxisme ambiant, la gangrène (corruption/impunité) règne en maître absolu. Indétrônable et indéboulonnable, le sinistre tandem se croit inatteignable. Se trouvant à des hauteurs aussi élevées qu’il est difficile de le toucher !

Le Général de corps d’armée Richard Ravalomanana pointe du doigt l’immunité dont jouissent certaines catégories de hauts responsables élus et nommés de la République. Des privilèges statutaires ou de fonction qui bloquent les démarches. Lors de la cérémonie d’installation officielle des maires du District d’Avaradrano, le Général déclare publiquement qu’il s’oppose ouvertement à l’immunité accordée aux maires. Dans la foulée, il dénonce le lourd processus pour aboutir à l’accusation des hauts dirigeants auprès de la Haute Cour de Justice (HCJ). Un processus qui freine l’action et qui favorise de fait à l’impunité. Pour une fois, le désormais ex- Président du CSI Sahondra Rabenarivo a été entendu. Une seule et unique voix, jusque-là, a osé s’élever pour crier gare sur la place publique à la conscience ou à l’inconscience du public notamment des tenants du pouvoir.

Le premier président de la Cour Suprême Rajoelina  Yves Hugues lors de son discours d’installation a avoué publiquement qu’il existe au sein de la Justice des éléments (juges ou autres) dont les agissements ternissent l’image de l’institution. Il compte mener une lutte contre la corruption au sein de la Justice.

Benjamin Rakotomandimby, Garde des sceaux, ministre de la Justice frappait fort. Il a remplacé les deux gardiens- chefs de la Maison centrale d’Antanimora et celui de la Maison de force de Tsiafahy. Après avoir effectué des visites inopinées dans ces deux centres de détention et de correction, Rakotomandimby a constaté de visu des irrégularités en contradiction avec la loi en vigueur. A Antanimora, le ministre Rakotomandimby relevait que l’instruction qu’il avait donnée à savoir la fermeture de « Maputo » reste non exécutée. Pour la simple raison qu’Antanimora tout le monde doit être traité au même niveau. A Tsiafahy, il a constaté que certains détenus pouvaient avoir le luxe de suivre le Canal SAT. Un curieux fait qui intrigue l’opinion : pourquoi les prédécesseurs de Benjamin Rakotomandimby, à Faravohitra, qui ont pratiquement su cette « anomalie » n’ont pas jugé nécessaire de prendre les dispositions qui conviennent. Par complicité ! Ou laxisme tout court !

Il est grand temps que l’on bouge ! On criait à tout bout de champ qu’il faille lutter contre la corruption et anéantir l’impunité. Mais, en réalité, personne n’ose pas lever son petit doigt. Le pays s’enfonce et personne ne réagit pas. On se contente de belles déclarations sans suite. De bons engagements inutiles et de belles promesses sans résultats concrets !

Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry donne des instructions mais apparemment pas d’exécution. La nouvelle stratégie de la lutte contre la corruption doit enfin sévir. On ne peut plus continuer comme ça ! Le laxisme a trop duré !  

Ndrianaivo

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Editorial

  • Avenir devant
    De la philosophie et un peu de la … morale ! Un septuagénaire se plaisait à ressasser quand il s’adressait devant les jeunes « nous, les personnes âgées, les aînés, notre avenir c’est désormais derrière nous, tandis que vous les jeunes, votre avenir est devant vous ! » Pour les quinquagénaires, les sexagénaires, les septuagénaires encore pour les octogénaires, ils n’ont pas à anticiper ni à projeter pour un avenir. Ce qu’ils n’ont pas pu faire ou réaliser durant leurs années d’activité, on ne peut plus les rattraper pour les années à venir. Sauf, exception pour certains qui confirment d’ailleurs la règle. Les soixante ans passés, les soixante-dix ans vécus et les quatre-vingt ans traversés, si le sort en permet, suffisent largement pour peser lourdement sur l’avenir. On ne peut ne pas ignorer le poids de l’âge. On peut faire semblant de paraître encore jeune mais les signes et les…

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